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Le prix plafond et le prix plancher


L’alimentation, le logement, l’énergie, l’éducation, la santé et les armes ne peuvent pas être laissés au marché. Il faut un contrôle des prix.

Ce ne sont pas des biens de consommation. Ce sont des denrées essentielles aux besoins humains. La raison même de la civilisation est de pouvoir donner ces denrées. Ce ne sont pas des biens pour enrichir une partie de la population. Il faut que les gens soient assurés de pouvoir vivre dignement à hauteur de leurs moyens.

Les gens n’ont pas besoin de charité mais d’un prix juste. Ils ont le droit de pouvoir dignement se loger, se nourrir en accord avec l’environnement, d’avoir de l’énergie pour se chauffer, de s’éduquer, de se soigner et de pouvoir se défendre. (La Déclaration universelle des droits de l’homme: https://www.un.org/fr/universal-declaration-human-rights/)

Le prix d’un obus a quadruplé depuis la guerre en Ukraine. Les vendeurs d’armes profitent et encaissent de l’argent public. Les missiles Iris-T qui défendent les villes ukrainiennes coûtent 150 000€ à fabriquer et le fabriquant le vend 430 000 € à l’état Allemand et 4 000 000 $ aux Etats-Unis alors qu’il n’y a aucun coût de développement.

Sans contrôle des prix, les loyers en ville deviennent inabordables pour une partie de la population. Les propriétaires fixent les prix sans limites. Ils n’ont rien crée, ils n’inventent rien. Ils représentent 75% du personnel politique. Ce sont des héritiers. Un prix maximum sur les loyers améliorerait la vie des gens, allègerait les charges des entreprises, fluidifierait les liens entre ville et campagne et ça couperait un revenu passif, une rente qui donne un trop gros avantage à ces gens pour faire de la politique. Cela a un impact sur la démocratie représentative.

Les paysans doivent pouvoir vendre leurs produits à leur vrai coût et pas à un coût abaissé par les subventions. Les producteurs étrangers n’ont aucune chance de sortir de la pauvreté. Les produits sont achetés à des prix de plus en plus ras de terre et vendus de plus en plus cher. Chaque jour, les agriculteurs se demandent si leurs revenus ne va pas s’envoler du fait des aléas du marché. Cela ruine leurs familles et le risque de suicide est multiplié par trois. On ne peut pas tolérer ça. Il faut acheter à un prix décent.

Il faut un contrôle des prix sur l’énergie. Il ne faut pas payer quand c’est trop cher. Ce ne doit pas être une ressource privée. Elle est défendue par des guerres pour que certains se l’approprient à des fins privées. En 2022, l’électricité a augmenté de mille pour cent. Cela n’était pas dû à des coûts de production plus élevés mais à la spéculation au prétexte de la guerre en Ukraine.

L’éducation ne doit pas être un revenu. En occident, une scolarité en moyenne revient à 25 000 dollars l’année. Cela met une pression impossible sur les étudiants et mène à une épidémie de drogues comme on n’en a jamais connu. Cela enrichit les banques. Cela impacte sur l’égalité des chances. Il doit y avoir un prix maximum. Pas des aides à l’éducation où l’argent public va directement dans les poches des écoles.

Actuellement la sécurité sociale ne rembourse plus de nombreux médicaments. Elle est conditionnée au salaire et exclue les immigrants. La santé est subventionnée. Les laboratoires fixent leurs prix récupérant ainsi l’argent public sans lien avec les coûts de fabrication et de recherche. De nombreux médicaments, pourtant efficaces ne sont plus produits sous prétexte qu’ils ne sont plus rentables. Les laboratoires sont très riches et vivent de la santé publique, donc de l’argent issu des impôts et bloquent certaines découvertes scientifiques sous prétexte qu’elle leur rapporterait moins. Par exemple, guérir le diabète en une injection rapporte moins qu’un malade à vie. Les brevets devraient être dans le domaine public. La recherche devrait être publique et financée par l’argent que ne prélèverait plus les laboratoires.

A la fin des années 60, il y avait un contrôle des prix sur ces six piliers. C’était une économie dirigée. Un fermier aux Etats-Unis pouvait vendre au grenier public quand le marché n’était pas favorable.

Dans les année 70, on est passé à l’Etat providence où le marché fixe les prix et la collectivité donne une subvention pour que les particuliers puissent payer. L’administration Nixon a mis en place le système des subventions pour maintenir les travailleurs dans une situation de mendicité pour briser les grèves en les rendant dépendants de l’Etat.

Cela s’est mondialisé car les intermédiaires achetant à moindre coût les produits américains ont obligé les autres pays à aligner leurs prix en donnant eux-aussi des subventions. Les travailleurs ne sont plus indépendants, ils sont obligés de se conformer aux exigences des Etats pour toucher les subventions. C’est un outil de contrôle.

Aurianne Or by Aurianne Or is licensed under CC BY-NC 4.0