Aujourd’hui, l’extrême droite en Europe et aux Etats-Unis ne fait que gagner du terrain. Mais est-ce que s’en prendre aux immigrés, comme le fait la police, est une solution aux problèmes de sécurité que nous rencontrons? Que faire notamment face à la montée du djihadisme?
Le djihadisme se nourrit de l’exclusion pronée par l’extrême droite et appliquée par la police. En même temps, nous avons besoin d’une police et d’une justice fonctionnelle pour nous protéger des personnes qui veulent exercer la violence. Dans les prisons, chez les proches de victimes de violences policières, on a ainsi la confirmation qu’il n’y aura pas d’opportunités si on est de couleur ou musulman. Si l’extrême droite venait à gouverner, cette spirale infernale viendrait à se renforcer. Le cercle de la violence où l’un nourrit l’autre ferait avancer les idées d’exclusions, de clans, de conflits. Comment se fait-il que les terroriste du djihad comme ceux de l’extrême-droite soient relâchés par la justice à cause des mauvaises conditions dans les prisons ou de prétendues irrégularités? Qu’est-ce que ça prendrait de regagner la confiance des deux parties?
Comment faire pour que les gens issus de l’immigration désirent s’intégrer? Comment faire pour que l’on veuille d’eux? Pour les futurs immigrés, refuser les droits d’asile et encourager l’embauche de ces personnes dans des conditions illégales et indignes n’est certainement pas une solution car elle nourrit l’idée que les travailleurs se font remplacer par les illégaux. Céder aux demandes des djiadhistes comme vient de le faire le Danemark en restreignant la liberté d’expression n’est certainement pas la solution non plus car cela ravive les divergences et affaiblit la démocratie.
Dans les années 1980, les intégristes en Egypte et en Arabie Saoudite prenaient peur car les gens voulaient adopter le mode de vie occidental dans leurs pays. L’Occident faisait envie. Il faut refaire envie pour faire face à la montée du djiadhisme et à celle de l’extrême-droite. On s’est fait provoquer et on a perdu notre belle image. Les interventions militaires désastreuses en Irak et les non-interventions en Bosnie-Herzégovine et en Syrie ont délabré cette image. Poutine a gazé Alep et les Etats-Unis qui avaient pourtant fixé une ligne rouge ne sont pas intervenus.
Poutine est à la tête de l’extrême-droite européenne, américaine et africaine. Il ne le dit pas mais tout le monde le sait. Il est le leader d’un fascisme qui ne prononce pas le nom de son maître. Il met en évidence les mauvais comportements des Européens et des Américains à l’étranger et il souffle sur les braises. Il se voit à la tête d’une nouvelle Europe qui réprimanderait les LGBT+, les écologistes et les personnes de couleur.
Le coeur de la solution est de permettre à tous d’avoir des possibilités d’évoluer dans la société. C’est une honte que l’école accentue les inégalités au lieu de les dissiper. Dans un pays comme la France qui est le deuxième pays européen à prélever le plus d’impôts et de taxes, et la cinquième puissance mondiale, comment se fait-il que les gens aient faim, que les hôpitaux soient débordés, les paysans qui nous nourrissent soient miséreux, les transports onéreux et les logements indignes? Les inégalités ne font que se creuser et l’égalité des chances se réduit. Au point où nous en sommes, on ne peut que constater que le peuple n’a plus les commandes dans une France qui prétend être une démocratie. Le gouvernement et la police peuvent bafouer les lois car les procureurs ne sont pas indépendants et le gouvernement actuel ne tient que grâce aux opérations plus que musclées de la police.
De plus, nous évoluons dans un environnement très pollué et nous ne pourrons régler les questions écologiques que quand nous aurons réglé les problèmes démocratiques, les inégalités et le droit international. En effet, ce sont les plus riches et les plus puissants qui polluent sans aucune considération pour la population que se soit en France ou à l’étranger. Il faut arrêter le discours qui rend les petites gens responsables de cette pollution alors que leur mode de vie n’est pas la cause de celle-ci et qu’elle est difficile à changer. Une personne des 1% les plus riches pollue 100 fois plus qu’une personne des 99% restants et a beaucoup plus de pouvoir d’y faire quelque chose. Si on compare la carte des pollutions avec celles des revenus, on peut les superposer avec celles des arrêts maladies, des prises de drogue et de l’obésité.
Il faut affirmer l’universalité des droits de l’homme et de l’environnement. Les pays développés sont actuellement sélectifs et polluent sans considération à l’étranger. La France était populaire quand elle valorisait les idées de la Révolution. Comment faire pour qu’elle redevienne ce modèle républicain auquel le peuple aspire?