A : (Se rapprochant de B) Viens dehors, on va voir les étoiles.
B : Pourquoi veux-tu aller voir les étoiles, on est bien là, j’ai un bon fauteuil.
A : Allez viens !
B : (Soupir)
A : (En allant gaiement dehors et sur un ton invitant) Viens !
B : (Soupir)
A : (Fascinée et passionnée, sur un ton romantique) Regarde comme elles sont belles, t’as vu comme elles brillent ! Regarde, il y en a une là ! Et regarde celle-là
là-bas !
B : Tu aimes les étoiles ?
A : Non.
B : Pourquoi tu m’emmènes voir les étoiles alors ?
A : (Se blottissant contre B, renfermée sur elle-même) Je ne sais pas. (Court silence) Oh ! Regarde ! De la menthe ! (Elle lui fourre dans le nez, l’immobilisant comme avec une épée) Sens comme elle sent bon !
B : (se dégageant) Oui, oui ; ça sent bon.
A : Oh ! Y a même du romarin (elle le ramasse un peu plus loin, B la suit, et lui fourre dans le nez à nouveau)
B : (Se dégageant, légèrement contrarié) Oui, oui, je sens.
A : (Se rapprochant de B) Dis, je veux te dire quelque chose. (Légèrement déséquilibrée, elle se jette aux pieds de B, en criant de désespoir et s’agrippant à sa cheville) Je t’aime ! Je t’aime ! Je t’aime.
B : (La trainant, et surplombant les cris de A, s’adressant au public, d’un ton décontracté) Non, mais là, elle est bonne pour l’asile. Ce n’est pas possible.
Aurianne Or
– Ça sent le vécu ça…
– Ça ne va pas, non ?!