En France, Anne Hildalgo et Eva Joly étaient des candidates qui avaient un programme progressiste, social et écologique ambitieux et qui avaient faits leurs preuves dans le passé. L’une en gérant la ville de Paris en tant que maire et l’autre en ayant amené les pétroliers et les politiciens corrompus en prison grâce à son action en tant que juge d’instruction.
Les sondages leurs attribuaient autour de 5% des voix et nombreux sont ceux qui ont voté “utile” pour Jean-Luc Mélenchon ou François Hollande au lieu de ces candidates. Les sondages, dès les primaires dans leurs partis, ont fait perdre à ces deux candidates de nombreuses voix. C’est par peur que la droite gagne que Jean-Luc Jean-Luc Mélenchon ou François Hollande ont eu le vote des citoyens et non par adhésion à leur personne. Ces candidats favoris dans les sondages font campagne en disant que si l’on ne vote pas pour eux c’est la droite qui va gagner. Jean-Luc Jean-Luc Mélenchon et François Hollande sont de mauvais candidats car ils pensent d’abord à leurs intérêts personnels avant ceux des Français et ne sont pas disposés à en faire beaucoup pour la qualité de vie des Français, les inégalités ou pour le climat. Ils ont pour seul mérite d’être moins pires que la droite. Les citoyens ont été très déçus de François Hollande qui n’a pas fait grand chose et de Jean-Luc Jean-Luc Mélenchon qui fait le jeu de Vladimir Poutine et est violent au sein de son parti.
Aux Etats-Unis, le green party se retire fréquemment pour empêcher les Républicains de gagner. Au Canada et au Royaume-Uni, ce sont les libéraux qui se retirent.
Les sondages jouent un rôle disproportionné dans les élections alors qu’ils ne sont pas très précis. Ils touchent des échantillons qui ne sont pas très représentatifs et avec des échantillons trop petits. Ils font des prophéties autoréalisatrices: en affirmant qu’un tel aura plus de votes, ils influencent les citoyens qui votent pour celui-là pour grouper les votes et tenter de gagner les élections.
Les commentateurs politiques et les médias utilisent les sondages comme si c’était des oracles et accusent les citoyens d’être des moutons qui suivent les sondages. Les sondages sont néfastes.
Le risque est réel de faire gagner la droite. En 2002 en France, les Français ont ignoré les sondages et ont choisi les candidats qu’ils préféraient. Jacques Chirac de droite, et Jean-Marie Le Pen d’extrême-droite, ont été élus au deuxième tour alors que les citoyens avaient majoritairement voté à gauche au premier tour. Le système électoral favorise le fait de n’avoir qu’un leader et de limiter le nombre de partis qui se présentent.
Le président Volodymyr Zelensky en Ukraine n’avait pas un programme précis mais a fait campagne sur le fait qu’il n’était pas un oligarque, qu’il ferait passer l’intérêt des Ukrainiens en premier, qu’il se tournerait vers l’Europe et qu’il n’était pas corrompu. Il a remporté les élections et il est aujourd’hui un héros qui tient tête à un dictateur, Vladimir Poutine. Cela est très rare.
Zelensky (1/2) | Comment Volodia est devenu le président Zelensky – Arte: https://youtu.be/DVkPWSGhlLc?si=W8sUm0kKXEj4_UF7
Zelensky (2/2) | Comment Volodia est devenu le président Zelensky – Arte: https://youtu.be/fMQkWPsjTaQ?si=J7EpvdNhZdGi9kpm
En Moldavie, Maia Sandu a remporté les élections de la même manière. Elle a transformé le pays en luttant contre la corruption, instauré l’Etat de droit et s’est tournée vers l’Europe. Cela est très rare.
Jacinda Ardern en Nouvelle-Zélande a bien géré le COVID et a réussi à diminuer le taux de suicide dans son pays.
Sanna Marin en Finlande a bien géré le COVID et a activement soutenu l’Ukraine.
Il faut avoir le courage de voter pour le candidat qui est le plus honnête et à même de défendre les intérêts des citoyens ou sinon, il faut changer de système d’élections, le mode se scrutin. A défaut, si on est désillusionné parce qu’un élu n’en a pas fait assez, il ne faut pas s’en remettre par dépit à un autre candidat, soutenu par les milliardaires, qui lui agira mais contre l’intérêt général.
Le résultat des élections est très différent selon le mode de scrutin. Par exemple, dans le mode de scrutin par approbation (le votant approuve ou désapprouve chaque candidat), le RN et les verts obtiennent le même score à 26% en 2012 alors qu’au scrutin uninominal (le votant choisit une seul candidat) ils ont eu 18% et 2%.
Voter autrement – Gate Lyon Saint-Etienne : https://www.gate.cnrs.fr/vote
Vote par valeurs – Wikipedia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Vote_par_valeurs
Le fait de ne devoir choisir qu’un seul candidat polarise la politique et favorise les candidats favoris des médias. Cela favorise également le populisme.
La France est-elle le berceau du populisme ? – Radio France – France Culture: https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/questions-du-soir-l-idee/la-france-est-elle-le-berceau-du-populisme-5241044
Il y a des systèmes électoraux où l’on peut mettre un ordre de préférence des candidats.
Il y a des systèmes de vote à la proportionnelle en un tour. Par exemple, s’il y avait un tel système en France, les partis de gauche l’emporteraient largement au parlement. Au lieu de cela, ils sont dirigés par des partis de droite du fait du vote à deux tours où il faut choisir parmi les deux candidats qui ont eu le meilleur score au premier tour. Cela fait que les électeurs doivent voter stratégiquement pour aller au deuxième tour au lieu de voter pour leur candidat préféré.
Il y a la possibilité de voter pour des idées plutôt que pour des personnes, par exemple en instaurant des référendum d’initiative populaire ou référendum d’initiative citoyenne.
